27 avr. 2016

Ise, et ses rochers Meotoiwa !

Pour aller à Ise, c'est 3h de train et un changement avec la compagnie de train Kintetsu. Je suis donc arrivée à la gare de Kyoto relativement tôt pour réserver mon billet.

Il faut savoir qu'il existe plusieurs types de train : le "Local", sans réservation, qui s'arrête à toutes les gares; le "Rapid", sans réservation, qui s'arrête uniquement dans certaines gares; et le "Limited express" où il faut réserver son siège. Aurore, j'ai éclairci le système de contrôle des billets : dans les Limited express, chacun a un siège réservé, comme on est au Japon, chacun s'assoit sur son siège réservé et le contrôleur a la liste des sièges qui doivent être occupés. Si quelqu'un n'est pas à sa place, le contrôleur lui demande son billet et éventuellement ramène la personne au bon endroit... ou lui fait payer le supplément ! J'ai vu un couple de touristes français qui a essayé de gruger... et paf ! Le supplément ! En plus, eux c'était pas une erreur... ils ont vraiment voulu gruger ! J'étais derrière eux au guichet de la gare...

Par contre, les changements de train sont sportifs... J'avais... 3 minutes pour changer ! OK, les trains japonais sont à l'heure... Mais même comme ça... c'est super chaud !


J'ai fini par arriver à Ise à 12h. A l'office du tourisme, je suis tombé sur un japonais très sympa qui m'a tout expliqué... pendant 20 min ! Lui, il voulait vraiment bien m'orienter ! Ou pratiquer son anglais ! Au programme, un sanctuaire en deux parties, une rue commerçante, et deux rochers... Pour vous dire la vérité, j'ai fait 6h de train pour voir ces deux rochers ! Oui, j'assume ! Chacun ses priorités !

A 10 min à papattes de la gare, j'ai donc trouvé le Gekū (sanctuaire extérieur). Ce sanctuaire est dédié à la divinité protectrice des récoltes, du logement et de l'industrie du vêtement. Le sanctuaire se situe dans un parc arboré. Mais les bâtiments sont détruits et reconstruits tous les 20 ans (afin de purifier le lieu) donc il n'y a pas grand-chose à voir... Seul le lieu est sacré mais pour l'architecture on repassera (même si le temple est reconstruit à l'identique depuis 1300 ans, ça fait "trop neuf"). Bof ! Je n'ai pas trouvé d'intérêt à la visite...

Le bâtiment principal dans le parc

Le bâtiment principal (les photos de près étaient interdites)

Un autre petit temple

Ensuite, j'ai pris le bus pour aller voir l'autre partie par acquis de conscience... même si le principe est le même : destruction, reconstruction tous les 20 ans (dernière reconstruction en 2013). Le Naikū (sanctuaire intérieur) est un poil plus intéressant... c'est à dire pas beaucoup... Il est dédié à la divinité gardienne du Japon : Amaterasu. On peut comprendre son importance pour les japonais à la grande concentration de policiers au m². Cela dit, les cérémonies doivent être somptueuses...

On commence par passer le pont qui sépare le monde sacré du monde profane.



Puis on peut faire un tour par l'aire de purification qui borde la rivière Isuzu. C'est l'endroit où l'on peut se purifier l'esprit (en contemplant l'eau) et les mimines avec l'eau cristalline mais glacée de la rivière.


On peut continuer la visite en jetant un œil au bâtiment principal (qui n'a pas grand intérêt quand on ne veut pas prier).

Le bâtiment principal (de loin)

Un petit temple (de près)

Pour finir, je suis allée m'incliner devant le temple Aramatsuri dont les divinités sont censés aider les pèlerins dans les moments difficiles et apporter une longue vie... Puis, j'ai mis le cap sur la rue commerçante. Bon, ben c'est une rue commerçante avec des boutiques de style ancien mais aux tarifs prohibitifs... Pour la peine, j'ai acheté un beignet local (dont je n'ai pas pris la photo car j'avais les mains prises... m'enfin c'est juste un beignet). Pas mauvais, mais bien bien gras ! Publicité mensongère !

Un commerce de la rue commerçante... Typique ! 

Sains ? J'aurais pas dit ça comme ça...

Après ça, j'ai repris le bus pour le must de ma journée : mes deux rochers adorés ! Dans un épisode de l'un de mes anime préférés, il était fait mention d'une légende autour de deux amants malheureux qui avaient été transformés en rochers pour être réunis pour l'éternité. L'histoire dans l'anime est sans doute une pure invention mais les rochers qui ont inspiré l'auteur existent bien... Il fallait que j'aille les voir ! Moui, chacun ses obsessions... entre ça et les petits cochons, je cumule !

Le quartier de Futamiura tire son nom d'une légende selon laquelle la princesse Yamato-no-Mikoto, trouvant le décor très beau, aurait tourné la tête pour y jeter un deuxième coup d'oeil (futami). Sur la plage, face au sanctuaire Futami-okitama, se trouvent les deux rochers, appelés Meotoiwa. Ils sont reliés entre eux par une corde sacrée qui permet de conjurer le mal, et symbolisent l'amour conjugal. Je peux vous dire que j'en ai pris des photos sous tous les angles ! Je n'ai pas été déçue : ils sont bien gros et bien visibles (et pas tout petit à l'horizon) et il n'y avait pas trop de monde. Contente !

 Vus de près...

Vus de loin...

La grenouille, symbole de richesse et de bonne fortune, est omniprésente dans le sanctuaire...

Puisque j'étais devant le sanctuaire, j'en ai profité pour faire une offrande et sonner la clochette. Ce sanctuaire favorise l'amour, le bonheur conjugal, la sécurité routière et exorcise les mauvais esprits. Parfait ! Et je n'ai pu résister à tenter un petit omikuji... Lucky ! (mais j'ai pas compris le reste...)

Le sanctuaire vu de la plage

Trop mignon !

Pour finir, je me suis promenée le long de la "plage" pour rejoindre la toute petite gare du coin afin de retourner à la gare d'Ise. C'était vraiment une toute petite gare : un train par heure, un unique quai, pas de guichet pour acheter son billet (on règle directement dans le train auprès du conducteur). Le train a eu un souci technique et on est resté arrêté pendant un moment en pleine campagne en attendant que des ouvriers viennent réparer. Personne n'a râlé, tout le monde est resté tranquille. Le Japon, quoi ! Je n'ai pas trop compris le souci, mais ça a fini par se régler (assez vite d'ailleurs) et j'ai voyagé gratos ! (Bon, 2€ c'est pas la ruine non plus ! )


La plage en contre-jour

La gare au milieu de nulle part...

Des rizières vues du train

J'ai repris mon train pour Kyoto en savourant ma journée... Ce soir, je finis mes croquettes !

Et en bonus..

Mes rochers et une prêtresse qui passait par là...

Et mon museau !

1 commentaire:

  1. Merci d'avoir éclairci le mystère du contrôleur de train !
    Je ne vois pas non plus l'intérêt de visiter un sanctuaire reconstruit tous les 20 ans ... ils font pire que la grotte de Lascaux !
    Pour les beignets, ca fait plus vendre et tu culpabilises moins si ont te dit que c'est sain ... ils feraient fortune aux Etats Unis !
    Ils sont mignons les rochers (et on voit que tu étais vraiment devant!)

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