Osaka en une journée...

Jeudi, j'ai visité Osaka avec deux autres français et un guide (francophone). 80€ pour une journée, c'est un tarif acceptable... et surtout, vu qu'Osaka ne m'attirait pas du tout, c'était l'occasion d'essayer de mieux comprendre la ville. Hélas, malgré toute la bonne volonté d'Angelo, notre guide, je ne suis pas tombée sous le charme de la ville... peut-être à cause de la pluie... non, je ne crois pas !

La plaque d'égouts locale (ça devient un rituel)

La visite s'est par contre révélée très intéressante d'un point de vue sociologique : on a pu rencontrer (brièvement) des locaux et échanger quelques mots en dehors des interactions commerciales habituelles; on a vu l'autre Japon, celui dont on parle peu et qui n'est pas vanté dans les guides, le Japon du petit peuple... (rien de péjoratif dans cette expression, hein ?)

Le vaisseau Enterprise s'est posé sur l'immeuble

Tradition vs Modernité

On a commencé par un marché aux poissons. Angelo connaît bien les commerçants et plaisante avec eux. On se rend compte que les habitants d'Osaka sont plus "natures" que les japonais standards : ça rigole, ça vanne, ça dit les choses directement sans fioritures ! J'ai eu droit à de nombreuses reprises à "Kawaï, chisai atama !" (Mignonne, quelle petite tête !) : il paraît que c'est un compliment ! Eux, au moins, ils aiment bien ma tête d'écureuil !

Le marché aux poissons

On est loin du monde moderne !

On a continué avec un marché coréen. Là aussi, Angelo est connu ! On nous a fait goûter quelques petites choses (des pickles).

Puis, déjeuner dans un quartier de vieux : le quartier n'a pas bougé depuis les années 80 et ses habitants non plus... Ils ont vieilli ensemble... ce qui donne un côté très kitch au quartier ! Au menu, une spécialité locale, des brochettes frites de légumes ou viandes ou poissons. J'ai testé tomate cerise, bœuf, gingembre rouge, racine de je-ne-sais-quoi et mochi !

Salle de jeu... échecs et go !

Un cinéma érotique

Ensuite, direction un temple qui allie, comme on dit, tradition et modernité dans son architecture. D'ailleurs, c'était le thème de la visite. Buildings high tech vs vieux Japon (traditionnel et vieillot). Le temple en question est unique car les statues de Bouddha sont faites avec les cendres des défunts. Tous les 10 ans, une nouvelle statue est fabriquée : c'est économique pour les familles qui ne peuvent payer une stèle mais qui ont ainsi un endroit pour se recueillir.

Le gardien en version moderne !

"Arrière ! Démons ! Je vais vous écrabouiller !"

Des carpes... ça devient mon passe-temps...

On a terminé la visite par un quartier de minuscules petites maisons et de petites ruelles à deux pas des buildings. Ce quartier abrite des ateliers d'artistes et des boutiques bobo. C'était mignon. Dans ce genre de quartier, la France est omniprésente : dans les noms d'enseigne, dans les cafés style "parisien", dans les restaurants...

Au final, j'ai bien aimé la visite... mais pas la ville : le quartier "petit village" est un peu trop bobo pour moi, le quartier "moderne" n'est intéressant que si on aime le shopping (mais je commence à être fauchée... et j'ai un grave problème de place dans la valise) et le quartier vieillot est sympa à voir mais y vivre ou y aller plusieurs fois... pas dans le cadre d'un voyage ! Après, c'est sûr que c'est authentique : pas un occidental à l'horizon...

En discutant avec Angelo, j'ai un peu mieux compris Ise (passée la première déception) : c'est le Japon le plus traditionnel car le sanctuaire date d'avant l'arrivée du bouddhisme et des constructions de style chinois. Le style est donc minimaliste car c'était ainsi il y a 1300 ans...

En bonus : un Jizō produit dérivé !