1 mai 2016

Hiroshima, la ville mémorial...

Contrairement à Osaka, Hiroshima, malgré ses buildings récents, m'a beaucoup plu. Les gens y sont gentils : je me suis perdue, un papy m'a abordée en anglais pour me demander ce que je cherchais et m'a mise sur le bon chemin ! Il n'y a pas le côté frénétique d'Osaka... sans doute parce que l'ombre de la bombe atomique plane encore sur la ville. Partout, il est fait référence au 6 août 1945 : tel arbre a survécu, tel bâtiment est resté debout, tel autre a dû être reconstruit...


C'est fou de voir la ville, ses immeubles, ses parcs, et de se dire qu'il y a 70 ans, tout n'était que cendres... et que plus de 70 000 personnes sont mortes en quelques instants et 140 000 en six mois des suites directes des radiations. Et quand vous êtes devant le mémorial, ces chiffres prennent une nouvelle dimension ! Là, ça devient très très réel...

J'ai commencé mes visites par un jardin paisible, sans grande ambition, mais comme d'habitude, très joli. On y voit certains arbres qui ont résisté à la bombe atomique et ont réussi à reverdir.





Mon activité favorite...

J'ai continué par le château, entièrement détruit mais reconstruit à l'identique. La visite est courte mais offre un beau point de vue et des explications sur l'histoire du château et de la ville.




Ensuite direction le Dôme de Genbaku, ou "Dôme de la bombe A", le seul bâtiment aussi proche de l'explosion a être resté partiellement debout malgré le souffle, la chaleur et l'incendie. Il est aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'Unesco en tant que symbole de Paix.



Non loin se trouve le mémorial pour les enfants décédés à cause de la bombe atomique. Plusieurs milliers d'enfants ont été victimes soit de l'explosion, car il travaillaient dans un chantier situé à moins de 2 kms du point 0, soit des radiations. Le mémorial fut créé suite à une collecte de fonds réalisée par les camarades de la petite Sadako Sasaki, décédée d'une leucémie à 12 ans après avoir miraculeusement survécu à l'explosion de la bombe quand elle avait 2 ans.

Au somment du monument se trouve Sadako qui tient dans sa main une grue en origami, symbole d'espoir. La légende dit que celui qui plie 1000 grue voit son vœu exaucé : au cours de son séjour à l'hôpital, Sadako entreprit de plier les 1000 grues afin de pouvoir guérir et reprendre la course à pieds. Elle réussit à en plier 644 avant de mourir. Ses camarades plièrent le reste et depuis de nombreuses personnes envoient des grues en origami à Hiroshima.




Autour de ce mémorial se trouve un petit parc ainsi que d'autres bâtiments, hommages aux victimes ou symboles de paix. La Flamme de la paix se trouve sur un monument qui représente deux mains jointes au niveau des poignets. Allumée en 1964, elle continuera de brûler jusqu'à ce que toute forme d'arme nucléaire soit éradiquée... (Vu comme c'est parti, elle va brûler longtemps...) Dans le prolongement se trouve le Cénotaphe du Parc de la Paix en forme d'arche qui représente soit une cloche traditionnelle (dōtaku) soit le toit d'une maison de la période Kofun.



Pour finir, la visite du Musée mémorial s'imposait. Attention, âmes sensibles s'abstenir ! On y apprend tout ce qui s'est passé pour les habitants d'Hiroshima ce 6 août 1945 au travers d'objets de la vie quotidienne, ainsi que les effets de la bombe atomique à court et moyen terme. On y voit les vêtements de personnes décédés et on apprend leur histoire. On y voit les tuiles des maisons qui ont fondu sous l'effet de la chaleur dégagée. On y voit aussi des photographies et des vidéos de personnes brûlées ou irradiées... On en ressort tout à fait convaincu et d'un seul coup fervent militant contre les armes nucléaires !

Retour à mon hôtel assez tôt pour avoir le temps de bien dormir avant de rejouer la tortue...

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